La météorite Chantonnay

La description qui suit est empruntée à la notice de la carte géologique de la feuille La Roche-sur-Yon (n°0562) :
La météorite connue sous le nom de "météorite de Chantonnay" est tombée à l'Est du territoire de la feuille La Roche-sur-Yon, au lieu-dit Les Revétissons. Les circonstances de cette chute furent relatées par J.A. Cavoleau (in La Fontenelle de Vaudoré, 1844) : "le 5 août 1812, à deux heures du matin, le temps calme et le ciel clair, un météore éblouissant de lumière frappa les yeux de quelques voyageurs et de quelques paysans, aux environs de Chantonnay [...] il se termina par une violente explosion, que l'on a comparée au plus fort coup de tonnerre que l'on ait entendu dans le pays. Au milieu du jour, le métayer de la métairie de la Haute-Revétison, située à 4 000 mètres de Chantonnay, aperçut, dans un champ voisin de sa maison, une grosse pierre qu'il n'y avait jamais vue. Il la trouva enfoncée dans la terre à deux pieds et demi, répandant une forte odeur de soufre [...] l'on a jugé que son poids était de 60 à 70 livres". Cette météorite fut fragmentée en de nombreux spécimens qui essaimèrent dans divers musées du monde : 2,7 kg à Vienne (Naturhist. Mus.) ; 2,4 kg à Paris (le principal fragment est exposé dans la galerie de minéralogie du Muséum d'histoire naturelle) ; 1,4 kg à Londres (British Muséum) ; quelques fragments à Moscou, Oxford, Budapest, Phoenix, etc.
La roche est une chondrite (groupe L6F) constituée essentiellement d'olivine (Fo 76,4) et
d'orthopyroxène (En 77,5), mais aussi de clinopyroxène, de troïlite ((Fe, Ni) S) et de métal (alliage Fe-Ni) (Dodd et Jarosewich, 1981). Son intérêt scientifique réside dans sa structure bréchique qui est la conséquence d'événements de type collision d'astéroïdes. On y observe plusieurs générations de veines, constituées de verre, et résultant d'une fusion de la roche sous l'effet de chocs très violents…

(source: http://www.donnees.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr)

Chantonnay

 

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